EN CANOË SUR L’ALLIER – #4 Le dernier bivouac

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Découvrez la suite des aventures de Gonzague et Erwan à la conquête de l’Allier, le fleuve le plus sauvage d’Europe. 

 

Dormir en pleine campagne ou dormir sur des berges sont deux choses différentes.  Il y a des tas de critères à prendre en compte. Quand on marche, le choix de bivouac reste assez étendu (quoique, ça peut dépendre du terrain, mais je n’en sais rien je n’ai jamais fait de roadtrip à pied).

Voyons un peu pourquoi l’avant dernier bivouac était un lieu presque parfait. Une petite île bien tranquille ! Un peu d’espace vert, une plage et des arbres pour l’ombrage et les hamacs, bref un vrai nid douillé de confinement. Avec Gonzi (il faut le dire ici, c’est son surnom), on a même baptisé ce lieu, mais on ne le dira pas ici. Le prochain voyageur pourra lire sur place, une gravure où est inscrit le nom de l’endroit.

Mais qu’est-ce qu’est-ce qu’un bon bivouac ? C’est un bivouac avec assez d’arbres pour monter les hamacs (au moins deux si ces derniers sont assez gros et branchus pour y fixer plusieurs lits. ) C’est aussi un lieu qui reproduit la maison, le coin cuisine, le coin dodo et le coin le plus important : la terrasse. Ce genre d’endroit ensoleillé avec une belle vue sur la rivière.  Ici on boit des bières quoi (je crois que le confinement me rend nostalgique là)… Le moment sur la « terrasse », c’est l’heure la plus précieuse de la journée. 

 

Etendue d'eau

 

L’installation du bivouac ou comment agencer son appartement

On a monté les hamacs, allumé le feu, décapsulé les bières avec le briquet qui commence à s’effriter. Après tout cela, il ne reste plus qu’à s’asseoir en regardant le soleil se coucher sur la rivière. C’est presque des vacances au bord de la mer. Je me souviens de notre dernier bivouac, le soir du quatrième jour. Là, c’était la galère pour trouver. Notre plus grand souhait était de découvrir un endroit conforme à nos rêves. Chercher une berge pour dormir, c’est comme visiter un appartement pour un couple de jeunes pros. Demandez à Gonzague, il sait de quoi je parle.

Premier arrêt, première visite, on aperçoit l’endroit du bivouac de loin : “chéri j’ai vu cette annonce sur seloger.com, au pire on y va ça coûte rien.” Le lieu n’est pas génial mais notre subconscient fait office d’agent immobilier et essaie de nous vendre un misérable taudis, sans double vitrage, avec le carrelage de la douche fait avec de la pâte à modeler d’enfant. Le voici qui nous bazarde son bien, le malhonnête : “de belles surfaces, avec la possibilité de maximiser l’espace; appréciez la profondeur de cette pièce ! L’idéal pour s’installer.” Pour le premier possible bivouac, c’était la même chose : une rive insalubre, des courants d’air fluviaux insupportables et l’odeur de la vase qui remonte des canalisations…. bref, la prochaine annonce, on saute sur l’occasion ! Rebelote… 

Une troisième visite ? Cette fois-ci il n’y pas assez d’arbres..l’annonce indiquait un T3 pourtant…. Mais la quatrième visite est la bonne. On trouve un lieu ouvert, avec un petit bosquet de trois grands arbres. Notre T3 parfait. Accompagné d’un joli pré descendant jusqu’à l’Allier : notre terrasse. Il nous suffit donc d’aller récupérer les choses du quotidien dans le frigo. 

 

Pêche miraculeuse

 

Un frigo disais-je ? Oui ! mais pas n’importe lequel. Tout le monde connait la technique de faire rafraîchir ses bières et son rosé dans l’eau. Nous arrivons, on débarque, on pose les divines bouteilles dans le lit de la rivière et ensuite, c’est la pêche miraculeuse. A défaut de poisson, on va à pêcher le rosé. Une belle prise néanmoins ! (voir la vidéo : on explique, on commente, on analyse). Le tire-bouchon remplace l’hameçon. Bref, une bien belle journée qui se termine. 

 

 

Suite et fin

Le lendemain, dernier jour. L’Allier commence véritablement à changer d’aspect. Les berges s’affinent, le lit de la rivière s’agrandit. Le calme bruissement d’une eau calme remplace les crachats houleux d’une onde tumultueuse. Ce dernier jour, c’est un peu le retour d’Ulysse à Ithaque.

 

Voir notre itinéraire ICI.

 

La dernière partie de ce trajet se passe comme tous les derniers jours. Nous sommes heureux d’être parti mais heureux de rentrer. Je crois que nous avons été complètement convaincu par ce genre de voyage. Même le trou dans la coque n’a pas entamé notre enthousiasme : la preuve : il y a une suite à cette histoire.

Le prochain récit racontera comment nous avons parcouru près de 300 kilomètres entre Moulins (Bessay-sur-Allier, plus précisément) et Orléans. Nous dirons au revoir à l’Allier et bonjour à la Loire. On fera des rencontres sympas avec d’autres kayakistes de notre acabit et la suite je ne vous la raconte pas, elle sera à retrouver dans un mois, ici sur BSFmagazine.

 

Bivouac

 

Fin de la saison 1 

Découvrez la descente des rapides en Formule 1 juste ICI

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